L'élection présidentielle sénégalaise de 2012, la dixième depuis l'indépendance du pays, doit permettre d'élire le président de la République du Sénégal pour un mandat de sept ans.
Le 26 février 2012, les 5,3 millions de citoyens inscrits sur les listes électorales sont appelés aux urnes. Le président sortant, Abdoulaye Wade, âgé de 85 ans, est candidat pour un troisième mandat.
Le week-end qui suit la validation de la candidature du président sortant, est émaillé par des manifestations mortelles. L'opposition politique et civile choisissent de maintenir leur pression par la rue pour le retrait d'Abdoulaye Wade, qui interdit les manifestations et oppose les forces de l'ordre aux protestataires. Les affrontements font entre 6 et 15 morts dans le pays, la Croix-Rouge sénégalaise prenant en charge 153 blessés en 24 jours.
En revanche, malgré les craintes exprimés par les observateurs, le scrutin du premier tour, le 26 février 2012, se passe sans heurts ni irrégularités. Abdoulaye Wade est hué à sa sortie du bureau de vote par une centaine d'opposants, qui scandent en wolof « Wade, dégage ».
Contrairement à ce qu'il a affirmé au long de sa campagne, Abdoulaye Wade rate son pari d'être réélu dès le premier tour. Avec 942 546 voix, il devance son ancien premier ministre Macky Sall (719 369 voix) et Moustapha Niasse (357 347 voix).
Pour la deuxième fois dans l'histoire politique sénégalaise, un deuxième tour est organisé, le 25 mars.
Le second tour se tient le 25 mars 2012. Malgré les craintes de tension, le scrutin se passe dans le calme et est remporté par Macky Sall. Abdoulaye Wade reconnait sa défaite rapidement, en téléphonant à son adversaire dès 21h30 pour le féliciter
Les réactions internationales à ce scrutin évoquent un renforcement de la démocratie sénégalaise, en comparaison à l'épisode ivoirien ou au coup d’État au Mali. En effet, la mobilisation des Sénégalais, l'absence de violences lors du second tour, et l'acceptation rapide par Wade de sa défaite, comme l'avait fait Abdou Diouf en 2000, prouvent la stabilité politique du pays. L'ampleur de la tâche de Macky Sall est également souligné, du fait de l'énorme espoir qui a été investi en lui, de la situation économique et sociale difficile et de son alliance politique hétérogène.
Nous sommes le 22/02/2025
Projet Solidarité Kaolack © 2012
Secours Catholique d'Ille-et-Vilaine et
Compagnons de Rennes Saint Hélier